Derrière ma porte...

Je peux en profiter pendant ce troisième confinement (après celui de l'hiver) mais il fait moins chaud que l'année dernière.

Je n'ai même pas évoqué ici le deuxième confinement de novembre et de Noël. Et je ne me suis pas souhaité ici mon anniversaire et celui de mon blog. Je suis actuellement en disponibilité depuis février et je fais comme Mamazon, je m'occupe de mon arbre généalogique...

Comme tous les 27 avril, un petit tour au jardin :

La glycine bourgonne difficilement, le magnolia a été très timide, il y a quelques pâquerettes, des violettes, des véroniques, des anémones des bois.

Certains rosiers ont detesté le gel tardif.

J'ai semé des coquelicots, des oeillets, des capucines et des cosmos mais je ne sais pas si ils sortiront.

Et dans vous jardins ? sur vos balcons ?

Les mères allemandes demandent des comptes. La fin des mères corbeaux ?

En Allemagne, des femmes comptent le travail gratuit

Elles ont assumé l'école ou la cantine à la place de l'Etat et des collectivités locales et présentent la facture. 22.296 euros : c'est le coût du travail produit entre le 17 mars et le 15 mai par une mère de famille allemande, la bloggueuse Patricia Cammarata, pendant le confinement.

https://www.lesnouvellesnews.fr

Ce sujet qui m'est cher est beaucoup traité en ce moment. Comment s'en sortir entre soin de la famille, scolarité et télétravail ?

Nos maisons sont devenues des cocottes minutes ! Comment faire tomber la pression ? Comment maintenir la bonne ambiance à la maison ? Le ministère de la Culture propose de nombreuses activités #CultureCheznous mais a t'on encore assez d'énergie et d'espace de cerveau disponible pour étudier une oeuvre d'art ou une période historique, lire un livre, écouter un opéra, après une journée d'intendance et de travail ?

Nous nous affalons en ce moment, chaque soir, devant un film de Gérard Oury ou Claude Zidi...

Cuisine, ménage, enfants... Le confinement exacerbe les inégalités femmes-hommes

Pour les femmes, la vie familiale confinée n'est pas toujours facile : ménage, cuisine, enfants... En fait, le confinement ne fait qu'accentuer un déséquilibre déjà existant dans les couples hétérosexuels. D'autant que la période n'est pas propice au déclenchement de discussions houleuses. Pour lire la seconde partie de notre enquête sur les femmes durant le confinement, cliquez-ici.

https://reporterre.net

Le retour à l'école, sans cantine et lavage des masques quotidiens m'effraye encore plus...

Déjà notre 6e printemps. Les oiseaux chantent, ils ont été bien nourri cet hiver et maintenant, ils nidifient.

Une branche de cerisier est tombé. Elle était encore un peu attachée au tronc. L'arbre ne s'est pas découragé, la branche a explosé de fleur.

Chaque jour une nouvelle surprise : Fin du forsitia, du magnolia, des narcisses, des primevères et des tulipes.

Explosion des jacinthes sauvages, du muguet, des pissenlits, des boutons d'or et des paquerettes, quelques coucous. La glycine dégouline, le lila enchante notre odorat. Il y aura des roses et des pivoines. Et déjà pour les papilles, ciboulette et romarin. Nous avons le temps de flaner au jardin pendant ce confinement. Je profite des odeurs et des couleurs, je fais mes réserves comme Fréderic. 

Je voulais prendre les 4 saisons à ma fenêtre, montrer l'automne roux, l'été blond, l'hivers blanc et le printemps émeraude.

Et dans vous jardins ? sur vos balcons ?

Rêver de glycine et lila, de ciel azur, d'herbe emeraude, de pissenlits et boutons d'or,

tulipe orange, pivoine rose et de bouquet de roses rouges.

Contempler toutes ces nuances, dans le canal, lumières changeantes.

Se demander quel temps il fait, en Afrique ou au Canada.

Agencer dans son compotier, pommes rouges et premières fraises,

bananes et citrons, poires vertes. Et croquer avec un enfant, un fruit juteux !

Imaginer prunes, aubergines et myrtilles aux nuances bleutées

Elle préparera des brochettes, fruits arc-en-ciel, framboises, oranges ;

kiwi et raisins bleu foncé.

Humer les odeurs matinales. Surprendre le chant d'un oiseau,

sept notes pour une gamme musicale, comme les couleurs d'un arc en eau.

Réserver, comme Frédéric, petit mulot tout grisonnant,

des quantités de belle lumière, de couleurs brillantes et de mots.

Envisager le jaune Van Gogh, la cape rouge de Bonaparte,

les ombres de Braque, citron Matisse, belles estivales de Mucha,

bleu du Coudon, blanc d'une maison

Décorer toute la maisonnée de lapins, de fleurs en papier,

oiseaux, papillons chamarés et partout des œufs bigarés.

Sortir ses pinceaux, sa palette, peindre un paysage, une fenêtre

par laquelle vous pourrez, vous échapper.

Ouvrez les yeux et admirez

et telle Mary Poppins, à pied joint, bondissez !

Je rouvre cette porte pour parler de coronamaison. Difficile de ne pas évoquer ce sujet ici.

J'ai quitté ma maison en décembre pour des raisons professionnelles et je suis heureuse d'y être revenue depuis un mois pour m'occuper et profiter de ma famille, de vivre et d'aimer. J'ai même vidé certains cartons qui attendaient depuis le dernier déménagement. Ce serait plus exact de dire que ce sont des cartons qui ont quitté le grenier pour la cave, le temps de travaux.

Je réfléchis au sujet de la maison depuis longtemps avec ce blog et régulièrement depuis 2015 sur mes cahiers. Je voudrais avoir le courage de ficeler ma réflexion sur le sujet. Le confinement n'est peut-être pas le bon moment, car toutes mes réflexions se font avec ce prisme. 

Une maison comme décor, ces aspects matériel, une maison comme abri. Dans ma réflexion, il est question de repos, de vacances. Les deux sont mélés. La maison lieu de repos, la maison des vacances aussi, car il faut une porte de sortie, des ouvertures sur le monde.

Les autres sont une belle porte vers le monde et nous avons tant besoin actuellement, de prendre soin, de prendre des nouvelles. En ce moment, il faut s'en éloigner, garder une distanciation sociale, pour les protéger, s'en protéger. Un jour, nous pourrons rouvrir une porte sur le monde, sur les autres, les spectacles, les voyages, les expositions...

En attendant : télétravail, école à la maison, cuisine, maternage, peinture, couture de masques (toujours pas pour moi !) et lecture... et bien sur comment le nier beaucoup d'écrans. Restons à la maison ! Restons derrière nos portes.

Deux textes que je voulais épingler ici : 

Une lettre écrite par une italienne le 15 mars, au début de notre confinement.

La CoronaMaison, esquisse collective du bien-être à domicile

Dessiner sa pièce idéale de confinement, c'est aussi camper à grands traits son rapport au logement. Quitte à se trouver dans une situation surréaliste à cause de la pandémie de Covid-19, à savoir de nombreuses personnes isolées et enfermées chez elles, autant en profiter pour...

http://www.slate.fr

Où il est question de care, de charge mentale et morale, d'écologie, de blog... et toujours de frustration et de consommation

Comment l'impératif écologique aliène les femmes

Temps de lecture: 9 min Il m'arrive quelques fois, quand je suis en train de fabriquer mon déodorant, de la poudre pour le lave-vaisselle ou bien de la brioche, de vivre une sorte d'expérience extracorporelle très ambivalente.

http://www.slate.fr

Je riais récemment de savoir quels critères et mots clés permettaient de jolies rencontres sur Internet (c'était pour des amies !) La réalité est plus cruelle. La frustration et l'argent sont les seuls critères.  

Les femmes ont 25 fois plus de chances de "matcher" et c'est une aubaine pour Tinder

TINDER - Elle a testé pour vous Tinder quand on est un homme. Lui a fait la même chose en se créant un profil féminin. Résultat, le datajournaliste Nicolas Kayser-Bril a vite fermé son faux-compte: il se sentait harcelé.

https://www.huffingtonpost.fr

 Mais les magazines féminins ne fonctionnent-ils pas avec les mêmes règles ? 

Rentrer le ventre et tenir son rang : l'hypocrisie des magazines féminins n'a pas pris une ride

Dans la presse dite "féminine", il y aurait des magazines franchement aliénés aux canons de la séduction servile, et puis d'autres titres, plus émancipateurs et généreux. Pure manipulation, dénonçait il y a déjà 45 ans un classique de la littérature féministe qui vient de ressortir à La Découverte.

https://www.franceculture.fr

 Voilà qui donne envie de lire le livre de AM Lugan-Dardigna

C'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup de Gallica ou d'autres, ici. Je n'aurai plus d'excuses...

Mettez du Gallica dans votre site web !

Gallica regorge de documents, d'images, d'objets et d'enregistrements librement utilisables dans le cadre d'un usage non-commercial. Vous pouvez vous en servir sur votre propre site internet, en tant que source ou illustration, comme le font déjà de nombreux Gallicanautes.

https://gallica.bnf.fr

"Mentrification" : quand les femmes font tout le boulot et qu'on ne se souvient que des hommes

Le terme de "mentrification" ne vous dit sans doute rien, il a fleuri sur internet il y a quelques mois. Ce néologisme désigne l'invisibilisation des femmes dans l'Histoire. Elles ont pourtant eu un rôle clé notamment dans le développement de l'informatique.

https://www.franceinter.fr

Et au Bauhaus

Qui étaient les " filles du Bauhaus " ?

Gunta Stölzl, Gertrud Grunow, Anni Albers, Margarete Willers, Lucia Moholy, Ise Gropius... Ces noms ne vous disent rien ou presque ? Normal, car le temps a préféré retenir ceux de leurs camarades, professeurs, maris et homologues masculins : Walter Gropius, Oskar Schlemmer, Josef Albers, László Moholy-Nagy...

https://www.beauxarts.com